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Education:mythes et histoire

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Education:mythes et histoire
15 février 2009

Naissance selon France Galle de l'école avec Charlemagne...




Qui a eu cette idée folle
Un jour d'inventer l'école
C'est ce sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne
De nous laisser dans la vie
Que les dimanches, les jeudis
C'est ce sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne

Ce fils de Pépin le Bref
Nous donne beaucoup d'ennuis
Et nous avons cent griefs
Contre, contre, contre lui

Qui a eu cette idée folle
Un jour d'inventer l'école
C'est ce sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne

Participe passé
4 et 4 font 8
Leçon de français
De mathématiques
Que de que de travail
Sacré sacré sacré Charlemagne

Il aurait dû caresser
Longtemps sa barbe fleurie
Oh Oh sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne

Au lieu de nous ennuyer
Avec la géographie
Oh Oh sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne

Il n'avait qu'à s'occuper
De batailles et de chasse
Nous n'serions pas obligés
D'aller chaque jour en classe

Il faut apprendre à compter
Et faire des tas de dictées
Oh Oh sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne

Participe passé
4 et 4 font 8
Leçon de français
De mathématiques
Que de que de travail
Sacré sacré sacré Charlemagne

Car sans lui dans notre vie
Y n'y aurait que des jeudis
Oh Oh sacré Charlemagne
Oh Oh sacré Charlemagne
Oh Oh sacré Charlemagne...

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15 février 2009

Shéma récapitulatif du système éducatif à Sparte et Athènes

dossier_1

14 février 2009

Représentation de l'école.

L'ecole dans la grèce ancienne:

educationgrece

L'Ecole en 1868:

ecole_1868

14 février 2009

Quelques musiques se référent a ce patriotisme...

http://www.deezer.com/track/233021

l'acceptation du sacrifice...

14 février 2009

Ecole et patriotisme

Au cours de l'instauration du régime républicain chez le peuple francais, l'école a subit un grand essor. En effet l'école a été un grand phénomène de républicanisation chez les francais et a permit un enracinement durable de la République.
C'est pourquoi les buts et les principes de l'école témoignaient des valeurs de la république et de la Nation. L'école fut une émancipation pour le peuple, une révolution pour le régime républicain. Le peuple était désireux de recevoir une instruction, la république a donc répondu à cette demande en luttant d'une part contre l'Eglise puis en fondant une France unie et citoyenne. 
L'école avait pour but d'enseigner des valeurs morales et civiques, le savoir et la connaissance mais également d'inculquer aux jeunes enfants les valeurs de la république et de la nation pour développer leur sentiment patriotique afin d'en former de futurs républicains cultivés et dévoués à leur Nation.
L'école républicaines était donc basées sur des principes républicains tels que la gratuité ( loi du 16 juin 1881 sur la gratuité) pour que l'école soit gratuite et donc ouverte pour tous, ensuite qu'elle soit obligatoire de 6 ans a 13 ans pour tous les enfants (loi du 28 mars 1882 sur l'obligation scolaire) dans le but que chaque enfant ai un minim de connaissance et soit imprégné des valeurs républicaines enseignées à l'école, mais également le fait qu'elle soit laïque (loi du 30 octobre 1886 sur la laicité de l'enseignement) ce qui permit la transition entre l'école et la religion, transition ayant prit une place considérable au cours de la républicanisation du peuple francais.
En effet l'école et la religion furent 2 enseignements bien dissociés. La religion était un enseignement réservé exclusivement à etre pratiqué dans le cadre familial et l'église.Il ne reposait ni sur des connaissances ni sur la raison. Ce qui est en parfait opposition avec l'enseigenement moral que veut donner l'école de la république : un enseignement basé sur la connaissance, le savoir, l'intelligence, le fait de réfléchir par soi-meme, de rechercher la vérité. 
Voila pourquoi la séparation entre l'école et l'église s'est imposée lors de la mise en place du régime républicain. Ces deux domaines on été trop lontemps confondus et pour donner une bonne instruction on ne doit pas mélanger les croyances personnelles et les connaissances vérifiables, le savoir.
Ensuite si l'école a joué un grand role au cours de la république c'est également parce qu'elle a développé chez les francais un sentiment patriotique fort important à l'égard de la Nation en leu inculquant les valeurs de la République. Dans les manuels scolaires par exemple, on y trouvait des textes défendants la patrie, la communauté puis on y expliquait également les devoirs de l'enfant (etre studieux, honnête, sage avec ses parents...) en y faisant un parallélisme avec les devoirs du soldat, car plutard cet enfant deviendra à son tour un soldat censé etre dévoué à sa patrie, fier de combattre pour son peuple.
Les notions de nationalisme et de patriotisme sont donc fortement présentes dans l'école de la république.
L'école républicaine a donc été une révolution pour le peuple francais elle  a permit un accroissement de la républicanisation, elle a unifié la Nation, participé à l'émancipation des individus dans des domaines comme la politique par exemple (les hommes étant cultivés, ils s'intégrent davantage dans la vie politique de leur payx pour y défendre leur idées),. L'école de la republique a également parachevé l'unité nationale, il y a un fort sentiment d'appartenance au meme peuple (par exemple grace à la meme langue qui est apprise aux francais), puis l'homme sera plus cultivé, intellgient et pensera par lui meme sans se laisser influcencer par les autres. Cela a un lien direct avec le peuple car un peuple instruit c'est un bon peuple qui oriente ses choix et décisions politiques en fonction de son savoir, de ses connaissance. Les principes de l'école sont donc des principes idéalistes visant à développer l'égalité et la liberté de penser.

Le patriotisme à l'école servit à établir une pensées unique et unificatrice de la nation car c'est dans l'oeuvre républicaine que nous pouvons trouvés les causes de l'acceptation de la mort et du service "l'impot du sang" pour la patrie.

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14 février 2009

Les valeurs républicaines.

Voici une vidéo qui montre par l'étude d'un exemple local les valeurs et l'idéologie de l'Ecole Républicaine.

14 février 2009

l'Ecole Républicaine:naissance de la laicité

29 mars 1880 : naissance de l’école publique laïque

A cette époque, un Républicain athée et franc-maçon, Jules Ferry, est un tout jeune Ministre chargé de l'Instruction publique. Il faut savoir qu'en France, près de 50 % des Français ne savaient ni lire, ni écrire quand l'instruction primaire publique a finalement été instaurée le 28 juin 1833. Cette loi fut mise en vigueur grâce à Louis-Philippe et à François Guizot. Puis les lycées furent développés et les filles encouragées à s'instruire sous Napoléon III, grâce à son Ministre Victor Duruy. Finalement, la France était assez alphabétisée vers 1870 surtout au nord et à l'est du pays. Pourtant, en ces débuts de la troisième République, l'enseignement primaire est encore très religieux, la loi Falloux de 1850 étant toujours en application. Il faut dire que cette loi avait été votée par une majorité très conservatrice. Ainsi, les instituteurs étaient obligés d'enseigner le catéchisme, voire plus, d'accompagner les écoliers à la messe. Certaines écoles furent ainsi ouvertes par plusieurs congrégations religieuses, les plus connues étant les Jésuites. Presque la moitié des enfants suivaient leur scolarité dans de tels établissements. Jules Ferry proposa donc d'exclure de l'enseignement public français toute forme de religion. En 1879, il déposa un projet de loi pour ôter le droit d'enseigner aux membres des congrégations religieuses non autorisées. Le Sénat, traditionnellement conservateur, s'opposa au texte le 2 août. Peu importe, Jules Ferry passa outre et prit deux décrets le 29 mars 1880, ce qui provoqua la démission de Charles de Freycinet, alors Président du Conseil. Jules Ferry prit sa place en septembre. Les Jésuites furent obligés de quitter l'enseignement au plus vite, dans les trois mois. Les membres des congrégations non autorisées furent priés de faire de même ou d'appliquer la loi qui refusait tout enseignement religieux dans le cadre scolaire. Près de 5000 membres religieux furent expulsés des écoles. Le mouvement fit tache d'huile dans les hôpitaux de certaines communes avec le renvoi de religieuses pourtant bien dévouées aux malades et bien utiles aussi. Jules Ferry complèta ses décrets avec la loi du 21 décembre qui ouvrit les portes de l'enseignement secondaire public aux filles. Les cours de religion furent remplacés par des cours de morale républicaine. C'en était fini du monopole de l'église sur l'enseignement des filles avec la création de l'école Normale Supérieure de Sèvres chargée de former des professeurs femmes pour les lycées de filles. Autre bouleversement : la loi du 16 juin 1881 rendit l'enseignement primaire gratuit puis laïc et obligatoire par la loi du 29 mars 1882. Aujourd'hui, plusieurs formes d'enseignement cohabitent, la plus importante étant l'école publique, gratuite et laïque. On trouve aussi des formations consulaires (organisées par les chambres de commerce et d'industrie "CCI"), des écoles privées et des écoles privées sous contrat avec l'Etat qui reçoivent donc quelques subventions de l'Etat. Chaque parent a le droit de scolariser son enfant dans le lieu de son choix moyennant finances pour les écoles privées. Si l'enfant est scolarisé dans le public, les parents doivent obéir au principe de la carte scolaire et de l'interdiction de port ostentatoire de signes religieux, quelle que soit la religion.

14 février 2009

L'Ephébie athénienne

Le serment des éphèbes

« Je ne déshonorerai pas les armes sacrées. Je n'abandonnerai pas mon camarade de combat là où je monterai en ligne. Je lutterai pour la défense de ce que prescrivent les dieux et les hommes. Je transmettrai une patrie non pas diminuée, mais plus grande et plus puissante dans la mesure de mes forces et avec l'aide de tous. J'obéirai à ceux qui exercent le commandement avec sagesse, aux loi établies et à celles qui seront plus tard établies avec sagesse. Si quelqu'un veut les renverser, je m'y opposerai et les défendrai dans la mesure de mes forces et avec l'aide de tous. Je respecterai les traditions sacrées de nos ancêtres. J'en prends à témoin les divinités [...] Arès et Athéna Aréia, Zeus [...], Héraklès, les Frontières de la patrie, ses Blés, ses Orges, ses Vignes, ses Oliviers, ses Figuiers. »

Inscription de 330 av. J.-C. environ.

L'éducation à Athènes tout comme à Sparte avait pour seul et unique but de crée et formés des citoyens à part entière. Ce serment montre l'importance pour les éphèbes de défendre et de servir leur citée par tout les moyens. La citée étant dans la Grèce ancienne l'unique rempart contre l'envahisseur mais surtout l'unique représentation d'un peuple; c'est à dire que la citée incarne le peuple et que ce dernier n'a d'existence que grace à elle; et donc pour les citoyens, défendre ca citée était le but ultime.

L'éphébie est par conséquent intimement lié au service militaire que le citoyen devait à la citée.

L’éphébie

A dix-huit ans, le jeune garçon était inscrit sur le registre de son dème. L’assemblée des démotes décidait par vote secret si le postulant pouvait prétendre à l’éphèbie (âge requis et parents athéniens). Cette inscription au dème donnait accès à la citoyenneté. A l’occasion de la fête d’Artémis Agrotéria, les éphèbes prêtaient serment à la patrie et aux institutions. Durant la première année, après avoir fait la tournée des sanctuaires, les éphèbes tiennent garnison au Pirée où ils reçoivent une instruction militaire.

A la fin de la première année, ils sont passés en revue par l’assemblée dans le théâtre de Dionysos et ils reçoivent solennellement de l’État le bouclier rond de l’hoplite et une lance. Les éphèbes, revêtus de leur chlamyde, coiffés du pétase, prêtent serment de fidélité à la constitution de la cité. La deuxième année est consacrée au service militaire proprement dit : marche à travers Attique, garde des bourgs fortifiés et des frontières de l’Attique, accomplissement de travaux militaires comme la construction des ponts ou de retranchements.

Au IIIe siècle, le service de l’éphébie fut ramené à un an et perdit son caractère obligatoire, n’étant plus à la charge de la cité, les plus pauvres en furent exclus. L’éphèbie devient une formation de type instruction supérieure où l’aspect militaire est complété par des conférences données au gymnase par des philosophes, des rhéteurs et des médecins.

Cavaliers et hoplites

Au sortir de l’éphébie, le jeune athénien appartenant aux deux premières classes censitaires est versé dans la cavalerie. Il reçoit une indemnité pour son équipement et une autre pour l’entretien de sa monture, également fournie. Les Athéniens qui n’ont pas été admis dans la cavalerie, servent dans les rangs des hoplites. Ce corps comprend deux catégories de soldats : les citoyens âgés de 20 à 50 ans d’une part, qui forment l’armée active, et ceux de 50 ans à 60 ans d’autre part, qui forment l’armée territoriale.

L’armée comprend aussi un corps de 200 archers à cheval, recrutés parmi les citoyens. Ils sont employés comme éclaireurs. Une troupe d’infanterie légère appelée en cas de levée en masse et un corps d’archers composé de 1600 hommes recrutés parmi les citoyens complètent l’ensemble. L’usage des mercenaires, notamment les archers scythes, était limité à l’exercice de la police urbaine.

Magistratures militaires

Les stratèges sont ainsi répartis à mains levées : un stratège des hoplites qui commande les hoplites en campagne ; le stratège du territoire qui en assure la garde, et quand le pays vient à être menacé par la guerre conduit les opérations sur le territoire ; les deux stratèges du Pirée, celui de Mounychia et celui de l’Acté, qui assurent la garde des installations du port ; un stratège des Symmories qui établit un catalogue des triarques. Les autres sont envoyés en expédition selon les circonstances.

Sont également élus dix taxiarques (1 par tribu) : chacun commande les hommes de sa tribu et nomme les lochages (chefs de bataillon). Sont élus également les deux commandants de cavalerie pris dans l’ensemble des tribus et les phylarques qui commandent aux cavaliers de la même manière que les taxiarques aux hoplites.

14 février 2009

L'éducation dans la Rome antique

Quand on passe de la Grèce à Rome, ce qui frappe tout d'abord, c'est le silence de la législation sur le sujet qui nous occupe. Les lois de Lycurgue réglaient avec minutie l'éducation des enfants: sur le même objet, les lois des Douze Tables restent muettes. D'un autre côté, il n'est guère d'écrivain latin qui ait traité la question à un point de vue abstrait et philosophique. De sorte que notre tâche ici se bornera presque à dire quelle fut, dans la réalité et sous l'influence des circonstances, l'éducation romaine.

Les premières écoles qui s'ouvrirent à Rome datent des dernières années du troisième siècle avant Jésus-Christ. Jusque-là les Romains n'avaient été élevés que par leurs parents et par la nature. Rome était comme une école naturelle de vertus civiques et militaires. Quelles furent les conditions principales de ce développement spontané des grandes qualités romaines? Au premier rang il faut placer une forte éducation physique. Ce n'étaient pas seulement les jeunes gens, c'étaient les hommes mûrs qui venaient chaque jour au Champ de Mars s'exercer aux fatigues de la guerre. Mais l'éducation morale n'était pas négligée l'enfant apprenait par cœur la loi des Douze Tables. L'étude précoce de la législation devait contribuer plus qu'aucune autre influence à faire du peuple romain le type le plus parfait de la force disciplinée. L'enfant qui apprenait à lire dans le code civil de son pays, et dont les premières pensées se fixaient sur les lois sociales, s'accoutumait nécessairement à considérer ces lois comme quelque chose de sacré et d'inviolable. Le droit écrit n'étant pas autre chose que l'expression nécessaire et matérielle de la discipline morale, c'est en l'étudiant que le peuple romain, «le peuple du droit,» a pris l'habitude de l'ordre, de l'obéissance et de toutes les vertus du caractère. A côté de cette première influence, faisons la part de la religion. Avec les Douze Tables, les enfants étudiaient et récitaient les chants saliens, c'est-à-dire une sorte de catalogue des dieux et des déesses, une espèce de catéchisme. Les divinités romaines étaient innombrables. Il y en avait pour présider à toutes les actions. «Quand l'enfant est sevré, une déesse lui apprend à manger (educa); une autre lui apprend à boire (potina); une troisième le fait tenir tranquille dans le petit lit où il repose (cuba). Quand il commence à marcher, quatre déesses sont chargées de protéger ses premiers pas: deux l'accompagnent quand il sort de la maison, et deux le ramènent quand il y rentre .» Toutes ces superstitions habituaient l'enfant à sentir partout autour de lui la présence divine. Elles transformaient en actes religieux les actes les plus simples; elles imposaient la régularité et la tenue aux démarches les plus ordinaires de la vie quotidienne.

Si à ces influences déjà puissantes on ajoute l'exemple, le récit des exploits des ancêtres, la forte organisation de la famille, le pouvoir excessif accordé aux pères, l'autorité de la femme presque égale à celle de l'homme (ubi tu Gaius, ibi ego Gaia), l'énergie toujours vivante des traditions domestiques; si l'on considère encore l'exercice de la liberté politique qui accroît la dignité personnelle en augmentant la responsabilité, et l'activité incessante d'un peuple qui, pour vivre d'abord, et ensuite pour régner sur le monde, eut à lutter contre tant d'obstacles, et à vaincre tant d'ennemis, si enfin on tient compte de la force naturelle du tempérament et des mérites propres à une race privilégiée, on aura à peu près expliqué le développement admirable des grandes vertus de Rome républicaine; vertus de courage et de patriotisme, de mâle constance et d'irréprochable simplicité, gâtées seulement par je ne sais quelle insensibilité farouche, et par une ignorance presque absolue des choses de l'esprit.

Vers la fin du troisième siècle avant Jésus-Christ, les rapports de plus en plus fréquents de Rome avec la Grèce altérèrent cette éducation domestique et nationale, en y introduisant des éléments étrangers, qui n'étaient pas tous de nature à l'améliorer. Livius Andronicus inaugura à Rome le métier de précepteur. Plus tard, il ouvrit une école, et son exemple fut suivi par Ennius. Dans la plupart des familles, l'éducation était confiée à des esclaves. Il devint rare que le père se chargeât lui-même de l'instruction de ses enfants. Paul-Émile était une exception. On devine les graves défauts d'une éducation ainsi livrée à des mains serviles. Ajoutons que les parents ne choisissaient pas toujours pour cette tache si délicate les meilleurs d'entre leurs esclaves. «S'ils ont quelques bons serviteurs, dit Plutarque, ils font les uns laboureurs de leurs terres, les austres patrons de leurs navires, les austres facteurs, les austres recepveurs, les austres bacquiers pour manier et trafficquer leurs deniers, et s'il s'en trouve quelqu'un qui soit ivrongne, gourmand et inutile à tout bon service, c'est celui-là auquel ils commettront leurs enfants » En tout cas, quelle pouvait être l'autorité morale d'un esclave sur son jeune maître? l'élève se révoltait contre un précepteur qui était en même temps, son valet. «Aujourd'hui avant qu'un marmot ait sept ans, dit
Plaute , si l'on a le malheur de le toucher du doigt, il casse la tête de son maître avec sa tablette. Va-t-on se plaindre au père: — Bien, mon fils, dit celui-ci, continue ainsi à repousser l'injure. — Il fait venir ensuite le précepteur: — Ah! çà, misérable vieux, dit-il à l'esclave, ne t'avise pas de frapper mon fils, parce qu'il a montré du cœur! — Et le précepteur s'en va, la tête enveloppée d'un linge, huilée comme une lanterne. Voilà la justice qu'on lui rend. Est-ce de la sorte que le maître peut avoir l'autorité sur son élève, s'il est battu tout le premier?»

Ce ne fut pas sans résistance que l'éducation grecque s'établit à Rome. Elle y produisit une véritable révolution dans les mœurs. Caton et les vieux Romains luttèrent contre l'invasion des vaincus; mais, peu à peu, leur sévérité, et, pour tout dire, leur rusticité, fit place à un esprit nouveau. Les Romains s'éprirent, à leur tour, du beau langage, de la dialectique subtile. Les rhéteurs et les philosophes devinrent les maîtres de l'éducation.

Au siècle d'Auguste, les écoles de grammaire et de rhétorique se multiplièrent avec la plus entière liberté. Chaque maître avait sa méthode. Il est en effet à remarquer que les Romains, qui aimaient à faire intervenir en toutes choses la loi, la règle uniforme, n'ont jamais songé à réglementer les études  Est-ce parce qu'ils considéraient l'instruction comme un objet d'importation étrangère qu'il ne leur appartenait pas d'organiser?

C'est la langue grecque qu'on apprenait d'abord dans les écoles de Rome, comme, plus tard, la langue latine fut la première enseignée dans les écoles de France.
Homère était le premier livre mis aux mains des enfants. Puis, de l'école du grammairien, l'écolier passait dans celle du rhéteur et du philosophe; quand il était riche, il allait terminer ses études à Athènes ou à Marseille. Rome laissait aux Grecs le soin d'élever la jeunesse romaine, et elle ne se décida jamais à faire de l'instruction une œuvre vraiment nationale.

Varron, le fécond auteur de tant d'ouvrages aujourd'hui perdus pour la plupart, semble avoir eu, dans une certaine mesure, l'instinct pédagogique. Cicéron, de son côté, s'écriait: «Quel meilleur, quel plus grand service pouvons nous rendre aujourd'hui à la république que d'instruire et de former la jeunesse ?» Mais il se contentait d'écrire ses admirables sermons philosophiques. Varron, au contraire, se répandait sur tous les sujets, sur la géométrie et sur l'histoire, sur la grammaire et sur la rhétorique. Ses livres, véritables manuels élémentaires, ont élevé plusieurs générations 6. Il a composé des précis d'histoire, des résumés scientifiques, tout à fait analogues par l'intention aux ouvrages classiques de notre temps. Les neuf livres intitulés Disciplinarum libri étaient un cours complet d'études. Mais Varron, comme tous les Romains, ne voyait dans les sciences que l'utilité pratique, et ne s'élevait pas lui-même à l'idée d'une culture désintéressée die l'esprit . Comme tous les Romains encore, comme Quintilien, par exemple, il faisait de la grammaire et de la rhétorique le fond de l'instruction.

Après Auguste, l'éducation devint de plus en plus oratoire, une pure affaire de rhétorique. Les grandes idées qui sont le fond de l'éloquence, les nobles passions qui élèvent l'âme, il n'en est plus guère question dans ces écoles de rhéteurs, où l'on songeait seulement aux artifices extérieurs du style, aux petits moyens qui font l'homme disert. N'ayant plus d'emploi dans une société énervée et corrompue, les nobles facultés s'éteignaient et cédaient la place à un verbiage élégant.

Quintilien ne peut être confondit avec ces rhéteurs vulgaires à l'étude. Quintilien avait quelque tendance à exagérer la portée d'esprit de l'enfance. Il est vrai qu'il était aveuglé par l'amour paternel lorsque, désolé de la mort d'un fils qu'il avait perdu à cinq ans, il se laissait aller à ces regrets déclamatoires: «Je ne puis oublier tout ce que cet enfant possédait de calme, de sagesse et d'élévation dans les sentiments.»

Quintilien ne dédaigne pas de disserter sur les menus détails de la lecture ou de l'écriture . Il veut qu'on surveille le choix des modèles où l'enfant apprend à écrire, qu'on les compose non de phrases oiseuses (otiosce sententice), mais de belles maximes morales. Seulement, le professeur de rhétorique apparaît trop tôt et fait tort à l'éducateur, quand il exige de l'enfant de trop précoces efforts en fait de déclamation: quand il lui impose, par exemple, l'exercice qui consisterait à réciter le plus rapidement possible des vers difficiles à prononcer, et formés, sans harmonie, de syllabes rudes, incohérentes.

Quintilien a, d'ailleurs; abordé quelques-unes des questions fondamentales de la pédagogie. Il a écrit, en faveur de l'éducation publique,le plaidoyer le plus complet, le plus habile, qui ait jamais été prononcé. Les partisans de l'éducation domestique faisaient valoir déjà, comme aujourd'hui, l'intérêt des mœurs et l'intérêt des études. Sur le premier point, Quintilien répond qu'on peut remédier aux dangers que court la moralité de l'enfant: 1° par le choix d'un bon maître qui prêche d'exemple quand il recommande la vertu; 2° par l'action vigilante de la famille qui n'abdique ni ses devoirs ni ses droits entre les mains du maître. «Faisons, dit-il, notre ami intime du professeur de notre fils.» Excellent principe, qui exprime la nécessité d'une collaboration constante de la famille et des professeurs. Mais Quintilien ne se contente pas de montrer que, même dans une école publique, le caractère moral de l'enfant peut être sauvegardé: il prend l'offensive à son tour, et prouve que les mœurs de l'enfant ne sont pas toujours en sûreté à la maison. «L'enfant, dit-il, n'est-il pas plus exposé au milieu de méchants esclaves que dans la société de ses camarades?» Et ce ne sont pas seulement les esclaves qu'il faut redouter, ce sont les parents eux-mêmes. «Plût aux dieux qu'on n'eût pas à nous reprocher, à nous-mêmes, de gâter les mœurs de nos enfants! À peine sont-ils nés, nous les amollissons par toutes sortes de délicatesses. Cette éducation efféminée, que nous déguisons sous le nom d'indulgence, brise tous les ressorts de l'âme et du corps... Nous formons leur palais avant leur langue. Ils grandissent dans des litières; s'ils touchent à terre, les voilà pendus aux mains de deux personnes qui les soutiennent! Nous sommes enchantés quand ils ont dit quelque parole un peu libre. Nous accueillons avec des rires et des baisers des mots qu'on ne devrait pas même passer à des bouffons! Faut-il s'étonner de ces dispositions?... C'est nous qui les avons instruits.» Ne croirait-on pas lire une satire moderne des gâteries et des complaisances de la famille?

Reste la question des études . Ici, Quintilien fait valoir divers avantages: d'abord l'enfant acquerra à l'école publique ce sens commun qui manque trop souvent aux jeunes gens grandis dans l'isolement; il se dépouillera de sa timidité; il nouera ces amitiés de collège qui seront le soutien et la joie de sa vie; son émulation sera excitée, son amour-propre croîtra; enfin il aura affaire à des professeurs plus actifs, dont l'ardeur et l'éloquence seront autrement animées devant un auditoire nombreux qu'elles ne peuvent l'être dans le demi-jour de l'enseignement privé.

Quintilien est presque le seul penseur romain qui ait traité théoriquement des questions pédagogiques. Ses observations portent successivement sur la grammaire, la rhétorique, la philosophie, la géométrie et la musique. Il veut, d'ailleurs, que ces diverses études soient simultanées: «Faudra-t-il n'étudier que la grammaire, puis la. géométrie, et oublier dans l'intervalle ce qu'on aura appris? Que ne conseille-t-on aussi aux agriculteurs de ne pas cultiver en même temps leurs champs, leurs vignes, leurs oliviers, leurs arbres, et de ne pas donner à la fois leurs soins aux grains, aux bestiaux, aux jardins, aux abeilles?»

Outre la rhétorique, Quintilien faisait entrer dans son programme d'études la philosophie, la géométrie et la musique. La philosophie, il ne la considère guère que comme un élément de l'instruction oratoire. Les trois parties qui la composent, la dialectique, la morale, et la physique, contribuent à former l'orateur, soit en lui fournissant des idées, soit en lui enseignant la méthode, l'art de distribuer ses arguments. La, géométrie peut, elle aussi, concourir au même but. Elle est proche parente, de la dialectique et, comme elle, exerce l'esprit: elle lui apprend à distinguer, le vrai du faux. Quintilien ne fait d'ailleurs que recommander ici à son élève les pratiques d'éducation que l'opinion attribuait au prince des orateurs latins. Cicéron est-il écrit dans le Dialogue des orateurs , n'a été étranger ni à la géométrie, ni à la musique, ni à la grammaire, ni à aucun art libéral. La musique a aussi son rôle dans l'éducation oratoire: «elle a deux sortes d'harmonie, l'une qui s'applique à la voix, l'autre aux mouvements du corps. Tout cela n'est-il pas évidemment nécessaire à l'orateur?... Ce n'est pas seulement dans les vers et les chansons qu'on exige un certain arrangement, une combinaison harmonieuse des mots » Le point de vue de Quintilien est toujours et partout le même: jusqu'au bout il est uniquement professeur de rhétorique et ne songe à former que le parfait orateur.

Tandis que la rhétorique fleurissait dans la plupart des écoles, la philosophie s'efforçait, elle aussi, de devenir un objet d'enseignement et de contribuer à la culture des esprits. L'historien de l'éducation, à côté des grands noms de Cicéron et de Sénèque, doit mentionner les noms obscurs, mais dignes de souvenir et d'estime, des maîtres de philosophie qui, sous les premiers empereurs, obtinrent quelque crédit auprès de la jeunesse romaine: tels que le stoïcien Fabianus, dont les sermons philosophiques attiraient un auditoire enthousiaste; Attale, un autre stoïcien et l'un des maîtres de Sénèque; le pythagoricien Sotion, dont le grave enseignement produisait un tel effet, que Sénèque, par exemple, après l'avoir entendu, s'abstenait pendant un an de la chair des animaux; enfin le cynique Démétrius, ce philosophe déguenillé, qui eut l'honneur de soutenir jusqu'au dernier soupir, par sa présence et par ses conseils, l'âme courageuse de Thraséas .

Avant de terminer ce rapide aperçu de l'éducation chez les Romains, indiquons encore les efforts d'un homme qui vint, encore fort jeune, dans les premières années du règne de Domitien, enseigner la philosophie à Rome, avec un succès extraordinaire: je veux parler de
Plutarque. Un grand nombre des petits ouvrages qui composent le recueil de ses oeuvres morales sont de véritables esquisses pédagogiques. Citons, avec l'opuscule célèbre sur l'Éducation des enfants, dont l'authenticité n'est pas démontrée, les traités qui ont pour titre: de la Manière d'entendre les poètes, — de la Manière d'entendre les philosophes; — des Moyens de connaître soi-même les progrès qu'on a faits dans la pratique de la vertu .

L'inspiration commune de toutes les réflexions morales de Plutarque, c'est un vif sentiment de la famille. Personne dans l'antiquité, ne l'a plus aimée ni mieux comprise. Une fois la patrie morte, les stoïciens s'étaient pris à aimer, l'humanité. Donnant une autre direction à ses affections, Plutarque, sur les ruines de la cité et de la république, élève et restaure la famille. Dans le charmant opuscule intitulé Préceptes du mariage, il détermine avec une mesure parfaite le rang qui convient à la femme, sa place dans le ménage. Elle doit être l'associée du mari, non pas seulement pour les affaires matérielles de l'existence, mais aussi pour l’œuvre morale de l'éducation des enfants. Il faut par conséquent qu'elle soit instruite, et Plutarque lui propose les études les plus élevées, telles que les mathématiques et la philosophie. Surtout il dépasse son temps en introduisant l'amour dans le gynécée et en célébrant avec un sentiment tout moderne les qualités de la femme: «La tendresse de l'âme est encore relevée chez elle par l'attrait du visage, par la douceur de la parole, par la grâce caressante, par la sensibilité plus vive...»

C'est la famille qui dirigera les premières années de l'enfant. Plutarque n'est pas d'accord avec Quintilien. Néanmoins, à un certain âge, le jeune homme fréquentera les cours publics, particulièrement les cours de morale et de philosophie, et aussi les lectures des poètes.

On sait quel grand rôle la poésie jouait dans l'éducation des anciens, malgré l'exclusion prononcée contre elle par Platon. Plus équitable que l'auteur de la République, Plutarque compte sur la douce influence des poètes, mais il veut qu'on leur associe les philosophes. «Lycurgue, dit-il, ne fit pas preuve de sagesse, lorsque, pour réprimer le désordres des Spartiates, qui s'adonnaient à l'ivresse, il commanda d'arracher toutes les vignes du Péloponèse. Il y avait un parti plus sage à prendre, c'était de rapprocher des tonneaux de vin l'eau des sources, afin de corriger et de ramener à la raison le dieu de la folie, selon les expressions de Platon, par la main d'un autre dieu, le dieu de la sobriété.» Est-il possible de dire avec plus de grâce qu'aux fictions aimables de la poésie on doit ajouter les savantes leçons de la morale?

Ces leçons morales, que seront-elles? Plutarque, sur ce point, n'ajoute rien aux grandes doctrines des philosophes qui l'ont précédé, mais il marque son originalité propre dans les méthodes pratiques qu'il recommande pour assurer l'efficacité des préceptes. Il se plaint que l'on se contente trop souvent de confier à la mémoire du jeune homme de magnifiques maximes, qu'il aura toute sa vie sur les lèvres, mais qui passeront rarement dans ses actes. Aussi exprime-t-il le vœu que le jeune homme s'habitue de bonne heure à se gouverner lui-même, à prendre conseil de sa conscience et de sa raison. Ce n'est pas cependant qu'il l'affranchisse de toute tutelle: il l'invite, au contraire, à aller chaque jour s'entretenir avec un philosophe de son choix, véritable directeur moral, auquel il confiera ses défaillances et demandera des avis. Mais il veut surtout que le jeune homme s'approprie par la réflexion personnelle les leçons qu'il a reçues et qu'il devienne, non pas seulement un bon élève qui récite des discours de morale bien appris, mais un véritable honnête homme pratiquant la vertu dans la liberté de sa conscience. «Que penserait-on, dit-il ingénieusement, d'un homme qui allant chercher du feu chez son voisin, et trouvant le foyer bien garni, y resterait à se chauffer, sans plus songer à retourner dans sa propre maison?»

Faisons enfin honneur à Plutarque de cette admirable définition de l'âme, qui résume à nos yeux tout l'art de l'éducation: «L'âme n'est pas un vase qu'il faille remplir, c'est un foyer qu'il faut échauffer.» Combien de fois les pédagogues modernes n'ont-ils pas enfreint cette maxime! Ne la viole-t-on pas tous les jours quand on semble uniquement préoccupé d'entasser, d'accumuler dans l'esprit de l'enfant une multitude de connaissances, au risque de surcharger, d'étouffer cette intelligence qu'il faudrait seulement éveiller, exciter? À mesure que les siècles succèdent aux siècles, le poids des préceptes augmente sur la tête de l'enfant. Il lui faut savoir, à lui seul, tout ce qu'ont su les anciens et même tout ce que savent les plus laborieux de ses contemporains. Pour en arriver là, on fatigue son attention, on surmène sa mémoire; on demande aux jeunes gens d'être de véritables érudits, capables de disserter de omni re scibili... Et le seul résultat de cette instruction compliquée, c'est de dégoûter de l'étude des intelligences trop faibles pour s'assimiler un si grand nombre de connaissances. Si Plutarque avait connu nos programmes modernes et nos examens classiques, nul doute qu'il n'eût répété avec plus de conviction encore: «L'âme est un foyer qu'il faut échauffer, non un vase qu'il faille remplir. »

En exigeant de l'homme qui veut devenir vertueux un effort personnel, une lutte persévérante de la conscience, Plutarque posait les principes de cette éducation par soi-même, dont
Marc-Aurèle a donné un si beau modèle. Marc-Aurèle avait eu pour maître le célèbre rhéteur Fronton, qui n'était guère qu'un amateur de beau style, un ouvrier en métaphores, en figures de rhétorique. «J'ai beaucoup travaillé hier, écrivait-il à son élève; j'ai combiné quelques images dont je suis content.». Mais Marc-Aurèle reconnut bien vite qu'il fallait à sa grande âme une nourriture plus substantielle que de petites élégances et des malices oratoires. Les stoïciens l'aidèrent à faire des progrès dans l'art de bien vivre, et, par sa volonté propre, il sut rendre actives et vivantes dans son âme leurs plus sublimes maximes. Marc-Aurèle mérite de figurer à un autre titre encore dans l'histoire de l'éducation. Il est comme un des plus frappants exemples de ce que peuvent, pour élever un homme, le concours heureux des circonstances et l'influence de la famille: «Mon aïeul, disait l'empereur philosophe, m'a appris la patience... De mon père, je tiens la modestie... A ma mère, je dois la piété.» École admirable de sagesse, où l'on voit toutes les vertus accourir une à une, pour s'associer ensuite comme en un chœur divin et former, par leur harmonieuse union, une des plus belles âmes de l'antiquité! Heureux les hommes qui, comme Marc-Aurèle, n'ont, dans leur éducation personnelle, qu'à continuer l'œuvre de la famille! La raison, la droite raison, n'est pas pour eux le fruit amer de l'expérience: elle est descendue doucement, dès leur bas âge, des lèvres de leurs parents jusqu'à leur cœur 

sources:GABRIEL COMPAYRÉ, Histoire critiques des doctrines de l'éducation en France depuis le XVIe siècle, Paris, Hachette et cie, 1883, 4e édition, tome I

14 février 2009

Généralitées sur l'éducation musicale dans la Grèce ancienne.

                Le cithariste prend en charge L'éducation musicale. La musique est très présente dans la vie quotidienne. L'initiation passe par la maîtrise d'instruments tels que la flûte, la cithare ; le chant est aussi au centre de cette formation. Un citoyen peut être amené à participer à un chœur dans une pièce de théâtre. Tenir sa place dans un chœur, c'est aussi la tenir dans un groupe, dans la communauté des citoyens. La danse et la poésie complètent cet apprentissage artistique. L'éducation littéraire est l'affaire du grammatiste, il enseigne aussi la géométrie. L'apprentissage des lettres dure 4 ans. Il débute par l'appropriation de l'alphabet et de la lecture syllabique avant d'en venir à étudier les textes d'Homère. La poésie tient ainsi une place particulière. La connaissance approfondie d'Homère permet de fixer des règles, de déterminer une morale, de définir des modèles de comportement, d'identifier des valeurs aristocratiques, celles des héros de l'Iliade . Comme la société, l'enseignement conserve un caractère oral très marqué, mais savoir écrire le nom d'une personne sur un tesson pour voter son exil à l'Ecclésia, ou savoir lire une loi sur une stèle devient nécessaire dans une démocratie. Au Vème siècle, sous Périclès, la moitié des citoyens sait lire et écrire, proportion considérable pour l'époque. Mais l'oral domine, dans les assemblées, dans les tribunaux, dans les conseils. La démocratie est dialogue, argumentation, face à face entre l'orateur, l'homme politique, et les citoyens qu'il essaie de convaincre.

Les instruments dans la Grèce Antique

Afin de se rendre compte de l’ampleur et de l’importance du rôle musical dans la civilisation grecque, il est intéressant de connaître une estimation qui a été faite : dans l’Antiquité, un vase peint sur dix représentait une scène avec un instrument de musique. Aucun autre thème iconographique n’a jamais atteint cette proportion étonnante !

Hormis quelques cuivres réservés à un usage particulier et les percussions, les instruments prépondérants de la Grèce antique résident dans la lyre et l’aulos. Ils sont révélateurs de deux civilisations menant une lutte impitoyable : l’une nomade et pastorale dont le symbole est la lyre faite de matière animale, associée au culte d’Apollon, l’autre sédentaire et agricole s’exprimant par l’instrument végétal, l’aulos de roseau, lié au culte de Dionysos.

Il existe naturellement d’autres instruments, que j’évoquerai après avoir étudié plus en détail ces principaux instruments à cordes et à vent.

1) les cordes

la lyre

Nous venons de citer la lyre comme l’instrument à cordes le plus populaire dans l’Antiquité grecque. En effet, c’est avec elle que les enfants s’initiaient à la musique dès qu’ils avaient appris à lire. Leur cours se déroulait chez un " cithariste ", qui était un professeur de lyre, et non pas de cithare, comme le mot pourrait le laisser croire.

De nombreuses poteries représentent des scènes d’école, où les enfants tiennent une lyre, assis face à leur maître.

La lyre était un instrument pour amateurs : on en jouait dans les banquets, les fêtes privées, au gynécée. Homère y fait allusion dans le chant XVIII (590) de l’Iliade :

" Au milieu des filles et garçons, un enfant jouait d’une claire lyre de façon charmante, accompagnant la belle cantilène qu’il chantait d’une fine voix. Les autres en même temps le suivaient, frappant le sol avec force, poussant des cris en choeur, marquant les pas de la danse ".

Pour comprendre tout d’abord comment a été conçu cet instrument, je relaterais brièvement la légende d’Hermès qui, enfant, inventa la lyre : il ramassa une carapace de tortue, il y adapta deux montants qu’il réunit par une traverse, tendit une peau de bœuf sur la caisse ainsi formée et attacha sept cordes sur l’instrument naissant. Cette construction se perpétua de l’époque archaïque jusqu’au déclin de l’empire romain.

Les parties essentielles de la lyre sont :

la caisse de résonance " echeion ", faite d’une carapace de tortue. Une membrane vibrante en peau était tendue sur le côté concave, accroissant la puissance sonore de l’instrument.

deux bras de corne ou de bois, appelés " pecheis " = bras ou " kerata " = corne. Ces bras étaient reliés par un joug en bois appelé " zygon ".

les cordes en boyau ou en lin, appelées " chordai ", " neurai ", étaient fixées au " chordotonion ", ou " chordotonos " en bois situé sur la partie inférieure de la caisse. Elles passaient sur un chevalet appelé " magas " et étaient tendues jusqu’au zygon où elles étaient attachées à des anneaux mobiles de cuir ou de coton ou à des chevilles appelées " kollaboi " et " kollopes ".

La lyre primitive avait trois cordes. Celle qui est le plus souvent représentée sur les vases en comporte sept. Une huitième corde fit son apparition au VIème siècle avant J.-C., on suppose qu’elle a été ajoutée par Pythagore. Le nombre de cordes fut porté à neuf, onze, douze et même quinze. Elles étaient accordées de façon qu’on puisse bénéficier de plusieurs échelles modales. Les mains de l’exécutant se partageaient les cordes : les graves à gauche, les aiguës à droite. Il pouvait jouer avec les doigts ou avec un plectre d’os ou de métal.

Nous trouvons dans le chant VIII de l’Odyssée, parmi les passages faisant allusion aux coutumes musicales, cette citation :

" Allons, tous les meilleurs danseurs Phéaciens, à vous de jouer ! Je veux que, navigation, course à pied, chant et danse, notre hôte de retour chez lui, conte aux siens combien nous sommes supérieur aux autres. Qu’on aille vite et rapporte à Démodocos sa lyre au chant clair, qui se trouve quelque part dans notre demeure.

Le hérault alla chercher dans la maison du roi la cithare bombée ".

Phorminx fut le nom le plus ancien de la lyre, tandis que la cithare fut un dérivé.

la phorminx

Probablement le plus ancien des instruments à cordes, cette lyre primitive aurait été utilisée par les aèdes, sortes de bardes qui allaient de place en place chanter l’histoire des héros. Elle avait deux bras en corne et formait un croissant d’un seul tenant. Homère la cite dans le neuvième chant de l’Iliade :

" Ils trouvèrent Achille en train de se réjouir l’âme au son clair d’une belle lyre artistement travaillée, qui portait un manche en argent. Avec elle, il se réjouissait le cœur, chantant les actions glorieuses des héros ".

la cithare

Deux variétés existent :

la kithara à base plate, plus élaborée et plus perfectionnée que la lyre et qui diffère par sa caisse, sa taille et sa sonorité. La caisse, en bois, largement plus grande que celle de la lyre, produit par conséquent un ton plus sonore et plus plein. Tandis que la lyre fut toujours l’instrument privilégié des amateurs, la kithara était surtout jouée par des professionnels. Dans sa forme classique, elle a sept cordes. Elle apparaît au VIIème siècle et elle est associée à Terpandre. Il eut le mérite de l’améliorer ou de l’imposer car elle existait depuis longtemps.

la " cithare à berceau ", un instrument plus simple à base arrondie, ainsi dénommée par les savants modernes. Cette dernière pourrait être identifiée à la phorminx.

Une cithare de très grande dimension, plus haute qu’un homme, a été retrouvée dessinée en relief sur un vase hitite. Elle est représentée posée au sol et jouée par deux exécutants simultanés. Ce vase est exposé au Musée d’Ankara.

le barbitos

Variante de la lyre mais plus étroite et comportant des cordes plus longues, avec un diapason plus bas. Comportant sept cordes, cet instrument était également appelé " barbiton ". Contrairement à la lyre et ses dérivés que l’on portait devant soi, appuyés contre la poitrine, maintenus par un baudrier, la légèreté du barbitos permettait de le porter sur le côté, appuyé contre la hanche et perpendiculaire au corps. Les courtisanes utilisaient souvent cet instrument, facile d’emploi lors de banquets.

A la suite de ces instruments à cordes les plus souvent employés, nous en trouvons d’autres, mineurs.

Le canon est surnommé " le canon de Pythagore " car son invention lui est attribuée. Cet instrument à une corde sert à déterminer les relations mathématiques entre les sons musicaux (kanon = la règle, la loi). Le monochordon, instrument à une corde, est une copie conforme de ce canon.

L’epigoneion fait partie de la famille des psaltérions, qui est le nom générique des instruments à cordes pincées directement par les doigts, sans plectre. Il tire son étymologie du mot " épi ", qui signifie ‘sur ou au-dessus’ et " goni " signifiant ‘genou’. Il est intéressant de noter que cet instrument possède 40 cordes et qu’il était l’un des plus grands de la Grèce antique. Le simikion a sensiblement le même aspect, mais il comporte 35 cordes.

L’helicon est un instrument proche du canon, il est utilisé pour mesurer les accords. Dans son sens figuratif, le mot vient de l’Hélicon, le mont des Muses.

Le magadis, de la famille des psaltérions, comporte vingt cordes, accordées par paires à la même octave. Son sens étymologique signifie " chanter ou jouer en octave ". Certains musicologues le rapproche d’une grande harpe qui avait jusqu’à 35 cordes.

Cela permettait de " magadiser " facilement, c’est-à-dire de faire entendre deux octaves en même temps.

Le nablas d’origine phénicienne comporte douze cordes et se joue sans plectre.

Le trichordon possède trois cordes, comme le laisse entendre son nom, mais est également appelé pandoura. Il semblerait que ce soit le seul instrument de la Grèce antique à avoir eu un manche ; il peut donc être associé à la famille des luths.

Le trigonon se présente sous une forme triangulaire et peut être assimilé à une harpe. Joué avec les doigts ou avec un plectre, il possédait des cordes de longueurs variées et appartenait à la famille des instruments polycordes.

2) les vents

l’aulos

Dans la Grèce antique, l’aulos est véritablement le plus important des instruments à vent. On le jouait soit en solo soit accompagné de la voix ou d’instruments à cordes, de préférence la kithara.

Aucun instrument de l’Antiquité grecque n’a été représenté avec autant d’erreurs que l’aulos. Jusqu’au milieu du XXème siècle, il a été confondu avec la trompe ou plus couramment avec la flûte. Un contre-sens devenu traditionnel chez les hellénistes non musiciens... En revanche, on comprendra aisément que l’aulos est un instrument à anche, lamelle élastique en jonc, appelée glottis, glossis ou glossa, qui fait vibrer directement le son que l’on émet. L’anche peut être simple ou double. Elle est dite simple lorsqu’elle consiste en une languette unique (que l’on retrouve dans nos clarinettes actuelles) et double lorsqu’elle est formée de deux lamelles vibrantes pressées l’une contre l’autre (hautbois ou basson).

L’aulos se compose donc essentiellement d’un tuyau à perce cylindrique dans lequel l’anche est sertie, ce qui le différencie de la flûte, pour laquelle le souffle produit est canalisé dans un tuyau.

Joués par paire le plus souvent, les auloi (pluriel d’aulos) prenaient les noms " d’auloi-jumeaux " ou de " clarinette-double ". Chacun possédait son propre bec et les tuyaux des deux auloi pouvaient être aussi bien de la même longueur que de longueurs différentes.

L’aulos simple possédant un seul tuyau était appelé monaulos ou calamaules. Les auloi avaient un certain nombre de trous latéraux appelés trémata ou trypémata.

L’aulos s’est vu attribuer de nombreux autres noms, destinés à rendre ses variantes plus précises :

Babybromos = au ton grave et fort

Diopos = à deux trous

Hemiopos = ayant moitié moins de trous

Hypotretos = percé par en-dessous

Kalliboas = au son pur

Mesokopos = de taille moyenne

Paratretos = percé latéralement

Parthenios = le plus aigu ou " aulos virginal "

Polytretos = à trous multiples

Polykampes = très sinueux

Polykompos = bruyant, sonore

Polymekes = très long

Polymeles et Polymelpes = capable d’un grand nombre de mélodies

Polyphthongos et Polyphonos = tons, sons multiples.

L’aulos servant aux musiques de défilés et aux marches militaires était appelé embaterios aulos.

Un autre aulos, le gingras, d’origine phénicienne fut tout d’abord propre aux lamentations et au deuil, à cause de son ton perçant. Puis Platon signale qu’il servit par la suite aux festivités les plus débridées des banquets !

Pour les aulètes et trompettistes antiques, il était nécessaire de disposer d’une grande force physique et d’un des accessoires les plus caractéristiques : la phorbeia.

Ressemblant à une muselière, elle était constituée de trois pièces distinctes : une large bande de cuir qui enserrait les joues et passait devant la bouche du musicien ; celle-ci était reliée par deux anneaux à une autre sangle, moins large, qui passait derrière la tête de l’aulète, et à une seconde lanière, qui passait au sommet du crâne. Le cuir recouvrant la bouche de l’aulète était percé de deux trous qui permettaient le passage des anches.

Cet accessoire n’était pas forcément indispensable, mais très utile. Il facilitait un jeu prolongé à l’aulète et au joueur de trompette à anche, en lui épargnant une trop grande tension des muscles faciaux. En outre, la phorbeia contribuait à produire des sonorités de meilleure qualité, plus coulée et continue. Bien que peu esthétique, elle permettait également d’éviter les joues distendues, après des années de pratique.

C’est pourquoi les aulètes virtuoses et les trompettistes la portaient lors des concours musicaux où ils devaient faire montre de tout leur talent. Pour eux, l’essentiel était de jouer fort pour se faire entendre en toute circonstance et de loin.

Les aulètes portaient la phorbeia partout où ils avaient à exercer leur art : au théâtre, dans les concours musicaux, lors de compétitions sportives, en conduisant les soldats au combat et même, à en croire Aristophane, jusqu’au tribunal : " Un aulète gagne-t-il sa cause, pour récompense, il met sa phorbeia et joue une sortie aux dicastes quand ils se retirent ".

Par ailleurs, Annie Bélis a relevé un fait passionnant : les auloi étaient fabriqués sur commande. Les aulètes professionnels formulaient leurs désirs et exigences auprès du facteur d’instruments ; par conséquent, chaque aulos était pour ainsi dire, unique.

Cinq à six cents fragments d’auloi sont conservés dans les musées, ce qui permet de connaître les matières premières employées. Les plus courantes pour les auloi destinés aux professionnels de haut niveau étaient l’os, l’ivoire, le bronze et l’argent. Par contre, pour les musiciens plus modestes, le roseau était de mise, car moins compliqué à jouer et surtout peu coûteux.

En guise d’anecdote, Plutarque raconte qu’à un moment donné, les os d’âne ont été remplacés par les jambes de cerf car les fabricants les trouvaient plus sonores ! Par ailleurs, les auloi ainsi obtenus étaient gainés de bronze et les Thébains furent les pionniers en la matière.

D’autres instruments à vent ont existé, mais de même que les instruments à cordes, ils sont en retrait car leur technique n’a pas été approfondie autant que celle de l’aulos principalement.

On distingue notamment :

la syrinx

Sorte de flûte que les Grecs considéraient comme un instrument " folklorique " de berger. Théoriquement, la syrinx est la " flûte de Pan ", qui consiste en un assemblage de roseaux creux de longueur égale, et plus tard inégale, sans bec, fermés à un bout par un bouchon de cire. On le promène sous les lèvres de haut en bas et l’on peut ainsi régler la hauteur.

La légende qui a donné le nom à cet instrument est généralement connue, mais on peut la rappeler ici : le Dieu Pan amoureux de la nymphe Syrinx la poursuit dans la plaine d’Arcadie ; pour lui échapper, Syrinx se noie volontairement dans les eaux du fleuve Lagon, son père. Son âme passe dans les roseaux de la rive et Pan les découpe pour garder le souvenir de sa bien-aimée. L’idée lui vient de les assembler, et c’est elle qui revit à chaque son tiré de l’instrument.

la salpinx

Trompette droite en métal, munie d’une embouchure en os. Elle ne jouait pas plus de rôle artistique que la syrinx. C’était un instrument d’appel, militaire ou religieux, tout comme le kéras, trompette en forme de corne ; leur puissance sonore les rendait peu convenable à l’art de l’époque. Plus tard, ces cuivres furent admis aux grands concours, où le musicien qui se faisait entendre le plus loin était reconnu ; le côté musical étaient donc totalement inhibé pour cette catégorie d’instruments.

3) les percussionsUtilisés pour la danse religieuse et les rites orgiastiques, les instruments à percussion ne sont pas nombreux. Ils sont surtout représentés par les castagnettes, les cymbales et les tambours de différents formats. Nous allons les décrire plus en détail car ces noms là sont nos équivalents français, mais la Grèce antique privilégiait toutes sortes d’appellations pour les instruments, dans leurs moindres différences.

Les askaros étaient une sorte de claquettes, que d’aucuns comparent ou identifient à un autre instrument de percussion appelé psithyra.

Les cymbala comportaient deux plateaux hémisphériques concaves, en métal. Elles étaient utilisées dans les cultes orgiaques de Cybèle et plus tard de Dionysos, sous les noms de bakyllion ou baboulion. Ces cymbales d’origine asiatique avaient pour diminutif cymbalon = petites cymbales.

Echeion était le nom mystique des cymbales dans le culte de Déméter, mais ce mot désigne également la caisse de résonance des instruments à cordes. En outre, le terme echeia fait allusion à des vases hémisphériques de tailles variées, produisant des sons différents lorsqu’on les frappe avec un bâtonnet.

Le discos était un disque de métal ou gong, troué en son milieu et suspendu par une corde et frappé avec un marteau. 

Les krotala équivalaient nos castagnettes ou claquettes ; on peut comparer le terme " crotales " à des sortes de cymbalettes. Constituées de deux pièces de coquillage, de bois ou de métal creusées, elles produisent un son appelé " rhymbos " ou " rombos " lorsqu’elles sont claquées l’une contre l’autre.

Les kroupezion sont des souliers ou sandales de bois utilisées pour marquer les temps de la danse ; ce sont les ancêtres de nos claquettes. En général, on fixait une petite pièce de métal à la semelle pour en rendre le battement plus net et plus fort. Le terme " Podopsophos " désignait l’homme qui battait la mesure de son pied.

Le roptron était un petit tambour léger consistant en un cerceau de bois sur lequel était tendu un parchemin et autour duquel pendaient de petites pièces de métal, soit notre tambourin actuel.

Le seistron que nous connaissons sous le nom de sistre, semble avoir été introduit en Grèce avec les rites des fêtes d’Isis, en Egypte. Ce petit instrument à percussion en forme d’étrier ou de fer à cheval était agrémenté d’une poignée. Il retentissait dès qu’on agitait les tiges garnies de tout petits disques de métal.

Aristote raconte que sur les bords de la rivière Escamandros poussait une plante appelée " sistro ", appartenant à l’espèce des pois-chiches et dont les graines séchées produisaient, quand on les secouaient, des bruits doux qui, selon la croyance, effrayaient les esprits malins.

Le tympanon avait la forme d’une boîte cylindrique aux extrémités de laquelle étaient tendues deux membranes. Pendant les rites, les femmes frappaient dessus à l’aide de leurs mains ; cet instrument est à rapprocher de notre tambour.

Jacques Chailley s’interroge, dans son ouvrage La musique de la Grèce antique, sur la connaissance des Grecs par rapport au xylophone ou un instrument apparenté. En effet, certaines illustrations laissent planer un doute quant à la nature de l’instrument. Il se peut qu’un xylophone supposé soit en réalité un métier à tisser ou un autre appareil n’ayant aucun rapport avec la musique...

Après ce panorama des divers instruments employés à l’époque, il semble, d’une façon générale, que les instruments à cordes soient considérés comme plus nobles que les instruments à vent, et qu’ils disposent d’une variété notable. Toutefois, un instrument musical peut les départager : la voix humaine.

En effet, l’aulétique et la citharistique en se développant et en s’affirmant, ont contribué à la formation du lyrisme choral. Les Doriens, en Crète et dans le Péloponnèse furent les premiers à accueillir ces œuvres exécutées par des chœurs, au son de l’aulos ou de la cithare.

(sources;site de Marielle Eichenberger, 1998. "La musique en Grèce ancienne".)

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