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Education:mythes et histoire
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Education:mythes et histoire
14 février 2009

L'Ephébie athénienne

Le serment des éphèbes

« Je ne déshonorerai pas les armes sacrées. Je n'abandonnerai pas mon camarade de combat là où je monterai en ligne. Je lutterai pour la défense de ce que prescrivent les dieux et les hommes. Je transmettrai une patrie non pas diminuée, mais plus grande et plus puissante dans la mesure de mes forces et avec l'aide de tous. J'obéirai à ceux qui exercent le commandement avec sagesse, aux loi établies et à celles qui seront plus tard établies avec sagesse. Si quelqu'un veut les renverser, je m'y opposerai et les défendrai dans la mesure de mes forces et avec l'aide de tous. Je respecterai les traditions sacrées de nos ancêtres. J'en prends à témoin les divinités [...] Arès et Athéna Aréia, Zeus [...], Héraklès, les Frontières de la patrie, ses Blés, ses Orges, ses Vignes, ses Oliviers, ses Figuiers. »

Inscription de 330 av. J.-C. environ.

L'éducation à Athènes tout comme à Sparte avait pour seul et unique but de crée et formés des citoyens à part entière. Ce serment montre l'importance pour les éphèbes de défendre et de servir leur citée par tout les moyens. La citée étant dans la Grèce ancienne l'unique rempart contre l'envahisseur mais surtout l'unique représentation d'un peuple; c'est à dire que la citée incarne le peuple et que ce dernier n'a d'existence que grace à elle; et donc pour les citoyens, défendre ca citée était le but ultime.

L'éphébie est par conséquent intimement lié au service militaire que le citoyen devait à la citée.

L’éphébie

A dix-huit ans, le jeune garçon était inscrit sur le registre de son dème. L’assemblée des démotes décidait par vote secret si le postulant pouvait prétendre à l’éphèbie (âge requis et parents athéniens). Cette inscription au dème donnait accès à la citoyenneté. A l’occasion de la fête d’Artémis Agrotéria, les éphèbes prêtaient serment à la patrie et aux institutions. Durant la première année, après avoir fait la tournée des sanctuaires, les éphèbes tiennent garnison au Pirée où ils reçoivent une instruction militaire.

A la fin de la première année, ils sont passés en revue par l’assemblée dans le théâtre de Dionysos et ils reçoivent solennellement de l’État le bouclier rond de l’hoplite et une lance. Les éphèbes, revêtus de leur chlamyde, coiffés du pétase, prêtent serment de fidélité à la constitution de la cité. La deuxième année est consacrée au service militaire proprement dit : marche à travers Attique, garde des bourgs fortifiés et des frontières de l’Attique, accomplissement de travaux militaires comme la construction des ponts ou de retranchements.

Au IIIe siècle, le service de l’éphébie fut ramené à un an et perdit son caractère obligatoire, n’étant plus à la charge de la cité, les plus pauvres en furent exclus. L’éphèbie devient une formation de type instruction supérieure où l’aspect militaire est complété par des conférences données au gymnase par des philosophes, des rhéteurs et des médecins.

Cavaliers et hoplites

Au sortir de l’éphébie, le jeune athénien appartenant aux deux premières classes censitaires est versé dans la cavalerie. Il reçoit une indemnité pour son équipement et une autre pour l’entretien de sa monture, également fournie. Les Athéniens qui n’ont pas été admis dans la cavalerie, servent dans les rangs des hoplites. Ce corps comprend deux catégories de soldats : les citoyens âgés de 20 à 50 ans d’une part, qui forment l’armée active, et ceux de 50 ans à 60 ans d’autre part, qui forment l’armée territoriale.

L’armée comprend aussi un corps de 200 archers à cheval, recrutés parmi les citoyens. Ils sont employés comme éclaireurs. Une troupe d’infanterie légère appelée en cas de levée en masse et un corps d’archers composé de 1600 hommes recrutés parmi les citoyens complètent l’ensemble. L’usage des mercenaires, notamment les archers scythes, était limité à l’exercice de la police urbaine.

Magistratures militaires

Les stratèges sont ainsi répartis à mains levées : un stratège des hoplites qui commande les hoplites en campagne ; le stratège du territoire qui en assure la garde, et quand le pays vient à être menacé par la guerre conduit les opérations sur le territoire ; les deux stratèges du Pirée, celui de Mounychia et celui de l’Acté, qui assurent la garde des installations du port ; un stratège des Symmories qui établit un catalogue des triarques. Les autres sont envoyés en expédition selon les circonstances.

Sont également élus dix taxiarques (1 par tribu) : chacun commande les hommes de sa tribu et nomme les lochages (chefs de bataillon). Sont élus également les deux commandants de cavalerie pris dans l’ensemble des tribus et les phylarques qui commandent aux cavaliers de la même manière que les taxiarques aux hoplites.

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