Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Education:mythes et histoire
Archives
Education:mythes et histoire
14 février 2009

l'Ecole Républicaine:naissance de la laicité

29 mars 1880 : naissance de l’école publique laïque

A cette époque, un Républicain athée et franc-maçon, Jules Ferry, est un tout jeune Ministre chargé de l'Instruction publique. Il faut savoir qu'en France, près de 50 % des Français ne savaient ni lire, ni écrire quand l'instruction primaire publique a finalement été instaurée le 28 juin 1833. Cette loi fut mise en vigueur grâce à Louis-Philippe et à François Guizot. Puis les lycées furent développés et les filles encouragées à s'instruire sous Napoléon III, grâce à son Ministre Victor Duruy. Finalement, la France était assez alphabétisée vers 1870 surtout au nord et à l'est du pays. Pourtant, en ces débuts de la troisième République, l'enseignement primaire est encore très religieux, la loi Falloux de 1850 étant toujours en application. Il faut dire que cette loi avait été votée par une majorité très conservatrice. Ainsi, les instituteurs étaient obligés d'enseigner le catéchisme, voire plus, d'accompagner les écoliers à la messe. Certaines écoles furent ainsi ouvertes par plusieurs congrégations religieuses, les plus connues étant les Jésuites. Presque la moitié des enfants suivaient leur scolarité dans de tels établissements. Jules Ferry proposa donc d'exclure de l'enseignement public français toute forme de religion. En 1879, il déposa un projet de loi pour ôter le droit d'enseigner aux membres des congrégations religieuses non autorisées. Le Sénat, traditionnellement conservateur, s'opposa au texte le 2 août. Peu importe, Jules Ferry passa outre et prit deux décrets le 29 mars 1880, ce qui provoqua la démission de Charles de Freycinet, alors Président du Conseil. Jules Ferry prit sa place en septembre. Les Jésuites furent obligés de quitter l'enseignement au plus vite, dans les trois mois. Les membres des congrégations non autorisées furent priés de faire de même ou d'appliquer la loi qui refusait tout enseignement religieux dans le cadre scolaire. Près de 5000 membres religieux furent expulsés des écoles. Le mouvement fit tache d'huile dans les hôpitaux de certaines communes avec le renvoi de religieuses pourtant bien dévouées aux malades et bien utiles aussi. Jules Ferry complèta ses décrets avec la loi du 21 décembre qui ouvrit les portes de l'enseignement secondaire public aux filles. Les cours de religion furent remplacés par des cours de morale républicaine. C'en était fini du monopole de l'église sur l'enseignement des filles avec la création de l'école Normale Supérieure de Sèvres chargée de former des professeurs femmes pour les lycées de filles. Autre bouleversement : la loi du 16 juin 1881 rendit l'enseignement primaire gratuit puis laïc et obligatoire par la loi du 29 mars 1882. Aujourd'hui, plusieurs formes d'enseignement cohabitent, la plus importante étant l'école publique, gratuite et laïque. On trouve aussi des formations consulaires (organisées par les chambres de commerce et d'industrie "CCI"), des écoles privées et des écoles privées sous contrat avec l'Etat qui reçoivent donc quelques subventions de l'Etat. Chaque parent a le droit de scolariser son enfant dans le lieu de son choix moyennant finances pour les écoles privées. Si l'enfant est scolarisé dans le public, les parents doivent obéir au principe de la carte scolaire et de l'interdiction de port ostentatoire de signes religieux, quelle que soit la religion.

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité